Colocation du Centre Teilhard de Chardin

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Début décembre, 11 étudiants du plateau de Saclay ont eu la joie de s’installer dans la colocation du Centre Teilhard de Chardin.

En attendant que le Centre soit opérationnel, ces étudiants, élèves de AgroParisTech, Centrale Supélec, Normale Sup ou l’X, ont déjà établi un beau programme pour animer la vie en colocation : temps fraternels, spirituels, intellectuels, services…

Rencontre avec Rodolphe, Sixtine, Amaury, Samuel qui reviennent sur leur expérience des premiers mois au sein de cette première édition de la colocation au Centre Teilhard de Chardin.

 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours :

 

Amaury :
Après une prépa PCSI/PC au lycée Hoche, j’ai intégré l’école Polytechnique où je me suis spécialisé en chimie.
Je suis en 4ème année en double diplôme à AgroParisTech en ingénierie de l’environnement.

Rodolphe :
Après une classe préparatoire MPSI/ISEP au lycée Fabert, j’ai quitté Metz pour rejoindre l’ISEP, en systèmes embarqués. Après 2 années dans cette grande école parisienne, me voici cette année à Gif-sur-Yvette, pour un double-diplôme en électronique à CentraleSupélec.

Sixtine :
J’ai intégré AgroParisTech en 2021 après 2 ans de prépa bio (BCPST) à Hoche, Versailles. Je suis actuellement en 2e année du cycle ingénieur en pré-spécialité Santé.

Samuel :
J’ai suivi le cursus maths IA de l’ENS Paris-Saclay et maintenant je suis en thèse au Centre Borelli (labo de maths de l’ENS paris Saclay) pour faire des recherches en statistiques en santé.

 

Que vous inspire le projet du Centre Teilhard de Chardin et de la colocation ?

 

Amaury :
Le projet du Centre Teilhard de Chardin de proposer une présence chrétienne sur le plateau de Saclay me parle beaucoup. L’ambition d’être un point de repère pour les chrétiens qui travaillent sur le plateau et un lieu de référence pour les non-chrétiens est magnifique. Elle répond à un vrai besoin de sens des étudiants, professeurs, et chercheurs dans leur travail.

Ayant le désir de rencontrer des étudiants d’autres écoles et d’autres cursus que le mien, la colocation est une belle opportunité de m’impliquer dans un projet plus ambitieux, dans la continuité de mon engagement à la communauté chrétienne de Polytechnique.

 

 

Sixtine :
Ce projet du Centre est très beau et très ambitieux. Réunir des scientifiques de différents domaines et permettre qu’ils discutent et partagent leurs réflexions est une idée très enrichissante.
Concernant les étudiants, la future messe du dimanche soir permettra de nous réunir et de partager nos expériences de catholiques pratiquant avec des étudiants d’autres écoles du plateau.
Aussi, l’aspect « spirituel » de la colocation m’a attirée car je souhaitais progresser dans ce domaine là.

 

Samuel :
Je pense que le projet du Centre Teilhard de Chardin est idéal pour amener à cheminer des scientifiques dans une spiritualité qui leur est propre.
Pour la vie étudiante, c’est un véritable atout d’avoir un grand espace chaleureux et accueillant sur le plateau de Saclay.
J’espère qu’à l’avenir le Centre Teilhard de Chardin sera considéré comme un cadre bienveillant et ressourçant pour tous.

 

Quels sont les temps forts de la colocation en lien avec le projet du Centre ?

 

Rodolphe :
Assez tôt, nous avons proposé de dire les complies tous les soirs, ce qui a également été une occasion de se retrouver régulièrement et de faire connaissance. Puis nous avons aussi décidé de nous retrouver tous les matins à 7h30 pour lire les lectures du jour. Après ce temps de prière, nous prenons notre petit déjeuner ensemble et chacun part en cours.

Un autre temps fraternel clé de la coloc’ sont les « DGSE » (Diner généreux sympa et éclairé).
C’est un moment de partage dans lequel chacun donne son ressenti sur la semaine qui vient de s’écouler puis nous échangeons sur un sujet préparé par l’un d’entre nous avant de conclure la soirée autour d’un repas.

 

Sixtine :
Nous nous réunissons tous les jeudis soir avec le Père jésuite Christian Haury pour parler d’un thème spirituel choisi par tous les colocs. L’un d’entre nous prépare une introduction permettant d’ouvrir la discussion sur le sujet.
Le fait d’avoir des ingénieurs venant d’écoles différentes permet de créer un dialogue, tel que le Centre le fera lorsqu’il sera ouvert. La vie en coloc’ ressemble à une vie en communauté, comme les jésuites peuvent la vivre entre eux.

 

 

Samuel :
Ces soirées du jeudi nous permettent d’aborder des sujets diverses et variés, plus ou moins sans tabou, qui font écho aux problématiques actuels de l’Eglise et du monde où vit l’Eglise. Le père Christian nous apprend à écouter nos ressentis et à les interroger, à la lumière des Ecritures quand c’est pertinent.
Le weekend, pour ceux qui restent à la colocation, nous pouvons prier ensemble et faire de la louange.
En ce début d’année, nous nous sommes lancés à 4 dans Exodus ; il s’agit d’un carême un peu spécial pendant 90 jours.

Amaury :
Le fait d’être accompagné par un prêtre dans notre vie de colocation et de donner du temps pour être ensemble (la soirée du jeudi soir, des weekends de colocation) nous aident à vivre en chrétien au quotidien, aussi bien à l’intérieur de la colocation qu’à l’extérieur.

Au bout du compte, la colocation est une petite communauté chrétienne dans laquelle nous nous efforçons de vivre les uns pour les autres et d’expérimenter la fraternité.

 

Comment aimeriez-vous contribuer à la vie du Centre lorsqu’il sera opérationnel ?

 

Amaury :
J’aimerais bien contribuer à l’animation de la messe et à l’accueil de ceux qui viendront au Centre : les groupes et communautés chrétiennes qui utiliseront les locaux, les personnes de passage pour les conférences..

Samuel :
J’aimerais pouvoir être un contact relai pour inviter des personnes avec différentes idéologies et proposer des activités pour annoncer la bonne nouvelle de manière incarnée sur le plateau (par exemple un parcours alpha avec une approche plus scientifique).

Sixtine :
Participer aux tables rondes serait très enrichissant et stimulant intellectuellement. Concrètement accueillir les intervenants et discuter avec eux m’intéresserait beaucoup.

Rodolphe :
Je pense que nous aurons tous un rôle important pour faire le lien entre les différentes écoles et le Centre, et aider à l’organisation logistique des événements : préparer une salle, s’assurer que le projecteur fonctionne pour une conférence..
Personnellement, j’aimerais bien que le Centre puisse être un endroit où les personnes qui se posent des questions sur la foi puissent trouver des interlocuteurs.

 

Une anecdote à nous partager ?

 

Nous avons une petite blague entre nous : la boîte à mots. Dès que l’un d’entre nous prononce un une remarque/un mot pas très plaisant il réécrit sa phrase de manière sympathique sur un papier qu’il met dans la boîte 😊