Yann Simon, président de la communauté chrétienne de l’ENS

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Quel est ton parcours scolaire, comment es-tu devenu président de la communauté chrétienne (CC) de l’ENS ?

Je m’appelle Yann Simon, je viens du Morbihan et j’ai 21 ans. Après avoir fait une classe préparatoire scientifique, j’ai intégré l’ENS l’année dernière. J’ai été élevé dans la foi catholique et j’ai commencé à fréquenter la CC lorsque je suis arrivé. Comme j’étais un membre actif de la CC, j’ai été appelé par le bureau sortant et par l’aumônier à être le prochain président.

Comment se déroulaient vos réunions de CC avant la construction du Centre ? Comment utilisez-vous maintenant le Centre Teilhard de Chardin ?

Avant le Centre c’était assez difficile car nous n’avions pas vraiment de lieu dédié pour l’aumônerie. Nous avions un local partagé avec d’autres associations dans l’école où stocker quelques affaires mais ne permettant pas de se réunir. Nous allions à la messe de la CC de Centrale Supélec qui avait lieu dans une salle partagée de résidence étudiante et ensuite nous dînions en CC dans une autre résidence. Mais il n’y avait pas de cuisine, chacun venait avec son plat. Le Centre a donc été un vrai soulagement. C’est un endroit où on se sent chez nous. Il y a tout ce qu’il faut au niveau logistique. Le Centre nous a permis d’animer notre propre messe le jeudi, de se sentir plus acteur.

Quels sont vos projets pour l’année, comment avez-vous prévu d’investir le Centre, de le faire vivre ?

Pour le moment nous avons la messe le jeudi soir et nous chantons les vêpres le lundi soir. Nous n’avons pas encore de projet bien défini avec le Centre, mais nous pensons organiser des rencontres avec d’autres CC. C’est super d’avoir un endroit où l’on peut se rassembler.

Un autre projet serait de rencontrer les différentes personnes qui s’occupent du Centre et notamment le Conseil scientifique. A l’ENS nous sommes tous des futurs enseignants ou des futurs chercheurs, donc ce serait enrichissant de pouvoir rencontrer ces scientifiques. Nous nous sommes rendus en CC à la conférence sur l’évolution du travail humain à l’heure de l’intelligence artificielle et nous aimerions bien inviter un membre du Conseil scientifique pour discuter un peu de ces problématiques entre recherche scientifique et foi chrétienne.

Trois prêtres jésuites habitent au Centre, dont votre aumônier le père Manuel. Qu’est-ce que leur présence vous apporte ? Est-ce que vous avez l’occasion de partager avec eux ?

Le fait d’avoir des prêtres sur le plateau de Saclay en permanence c’est une chance, ça permet d’avoir la messe du dimanche à proximité, de se confesser etc. Avant, le plateau de Saclay était un peu un désert spirituel.

Pour nous c’est également plus pratique pour organiser notre CC et voir notre aumônier. Ça nous permet également de croiser le père Dominique et le père Christian dans le Centre ou à la sortie des messes et de discuter avec eux. Avoir les trois pères permet de parler de choses variées avec chacun et d’avoir des points de vue différents.

Question plus ouverte, as-tu une anecdote ou une histoire en rapport avec le Centre que tu aimerais partager ?

J’ai été surpris de voir que le Centre a intéressé beaucoup de personnes assez rapidement, et parmi elles, certaines sont venues assister aux conférences sans avoir connu le Centre par des réseaux catholiques. Par exemple, la veille de la conférence sur l’IA, je discutais avec un ami de l’ENS et il a commencé à me poser des questions très proches de celle traitées lors de la conférence donc je l’ai invité et il était motivé pour venir. Le soir de la conférence j’ai également croisé d’autres personnes de l’ENS que je ne m’attendais pas à voir au Centre. Ça me touche de voir que les gens ne sont pas rebutés par le caractère chrétien du Centre mais que ça les intéresse. C’est encore le début du Centre et il y a encore plein de choses à inventer, mais c’est une belle mission, c’est un moyen de rejoindre les gens qui se posent des questions auxquelles ils n’ont pas toujours de réponse.